Daeja Dis | Emilia ClarkeDum Spiro, Spero :: The Beginning :: Présentations :: Validées
Daeja Dis
Daeja Dis
If you obey all the rules, you miss all the fun.
ANECDOTES
VUE SUR ELPIS
NOTES PERSO
Ju / Cat à Strophe (iel)
Daeja Dis
notre histoire sur le bout de ta langue
(tw : mention de maltraitance infantile et de viol)
Il fait sombre, cette nuit. Il fait froid, surtout. Quand tu renifles, que tes os se glacent, que tes muscles se contractent. C’est douloureux, mais moins que les mots qu’il éructe avec tant de condescendance et de haine au coin des yeux. Tu n’as rien fait de mal, pourtant. Tu as juste dit bonjour au gamin du voisin par la fenêtre. Il avait répondu avec un grand sourire, d’ailleurs. Ça avait éclairé ta journée trop morne pour une enfant de six ans. Mais de toute évidence, c’était suffisant pour attiser la colère de ton père. Pas comme s’il lui fallait des excuses ceci dit. Il t’a toujours fait peur, cet homme, avec son air abrupt et ses yeux fous.
Et te voilà donc à trois heures du matin, dans une salle de bain sans chauffage, trempée de la tête jusqu’au pied dans ton pyjama rose bonbon. Un moyen de t’apprendre, qu’il dit. Un moyen de plus de faire grossir la peur au creux de ton ventre et d’essayer de te rendre docile. Le pire, dans tout ça, c’est qu’elle est douce cette punition. Dans quelques minutes, tu pourras retourner t'enrouler sous un drap, dans le calme relatif de ta chambre. Ce n’est pas toujours aussi simple. Parfois, il faut endurer les coups en plus de l’humiliation. Parfois, il faut endurer la solitude encore plus fortement qu’à l’ordinaire dans le placard de ta chambre. Parfois, encore, tu as l’impression d’être à deux doigts de mourir.
Tu ries à gorge déployée, le feu de palette sur le parking comme source de chaleur bien enivrante pour ton coeur battant. Le bruit est tout autour de toi, ça bouge, ça crie, ça hurle, ça danse, et toi, au beau milieu de ce joyeux bordel, tu ries. Cette sensation de légèreté, c’est celle que tu as toujours cherché. Tu es bien entouré, ici. Au calme. Protégée par ces hommes qui se targuent d’être tes grands frères dans la rue. C’est déjà moins dangereux d’accorder ta confiance a eux qu’à ton père. Il n’a eu de cesse, pendant toutes ses années, de s’enfoncer dans le marasme de sa vie. Il a essayé de t’y emmener, plus d’une fois. Mais aujourd’hui, tu es libre. Tu es partie avec un sac à peine rempli sur le dos, et tu as usé de tes mauvaises fréquentations pour revendre l’intégralité de votre appartement. Peu importe s’il hurle en rentrant. Peu importe s’il s’amuse à taper du poing sur le mur. C’est bien tout ce qui lui reste maintenant. Et toi tu es libre, c’est le plus important.
Libre ? Mais quelle connerie. Comment as-tu pu ne serait-ce que songer à cette possibilité ? Ton corps est pris de soubresaut incontrôlable et pourtant, les larmes ne coulent pas. À moitié nue, en position foetal dans un coin de la pièce, tu lorgnes avec dégoût ton reflet du miroir. Tu es misérable, Daeja. Tu l’es tout les jours, mais c’est encore pire avec cette sensation de crasse impossible à enlever sur ta peau. C’est toujours comme ça, quand tu as payé ton du. Après tout, il faut bien les motiver à te protéger, n’est-ce pas ? Des grands-frères... Des crevards.
« Are you ok, miss ?»
Tu sursautes, le regard sévère et méfiant. Un simple haussement d’épaule pour toute réponse, et tu tournes déjà les talons pour partir. Tu as beau être dans un autre pays, maintenant, la peur est toujours là. Elle gratte ta cage thoracique avec une telle force que tu ignores par quelle force tu arrives encore à marcher. Tout c’est passé si vite. Un départ en catastrophe, de faux papiers à peine assez crédibles pour te laisser quitter le territoire, une direction aléatoire, et te voilà en Irlande, dans cet endroit si différent de la zone industrielle de Palerme. Tout te parait presque trop beau, ici, si on omet le spectre de l’IRA qui plane sur les habitants. Ça, ça ne te change pas beaucoup de la mafia. Il est peut-être temps de grandir, maintenant. Il est peut-être temps de t’en sortir, et d’user des armes qu’on t’a appris à maîtriser. Il n’y a plus que ça à faire, maintenant. Parce qu’à ce stade, c’est ça ou la mort qui t’attend au bout de la route.
Ton nez se fronce avec agacement devant l’article de journal. Et bien. Finalement, ce n’était peut-être pas un si mauvais timing, cette fuite. Maintenant qu’Aodhan est aussi introuvable que toi, tu n’aurais pas fait long feu là bas. Il était bien le seul à être honnête. Le seul à qui tu as pu te confier, qui a compris, et qui a accepté tes défauts comme tes caprices. Enfin… Peut-être un peu moins les caprices. Tu tires négligemment une bouffée de cigarette, plongeant ton regard sur les alentours. Elle est vraiment intrigante cette ville. Elle est à la fois pleine de cliché, avec ce petit café en bas de la tour Eiffel, et à la fois si éloigné de l’image que tu t’en faisais, avec sa crasse et ses habitants peu aimables. Au moins, tu as de quoi faire ici. Ce n’est pas les vieux pervers qui manquent, et ils sont toujours prêt à aligner la monnaie. Et puis, tu as même réussi à trouver un travail dans un club. Une simple serveuse, certes, mais le patron t’as semblé plutôt curieux. Avec un peu de chance, tu pourras apprendre à ses côtés. Ce n’est pas n’importe quel club après tout… C’est le Soleil Noir.
Ta cuillère s’échoue de manière un peu trop dramatique dans ton café, alors que tes yeux s’écarquillent et que ton regard se perd sur le nombre de notifications qui ne cesse de croître sur Twitter. Tu n’imaginais pas une telle avalanche de réaction. Pourtant, ce n’était pas grand chose. C’était juste ton histoire. Un morceau, en tout cas. Ridiculement petit, mais visiblement bien suffisant pour engranger une foule de réactions, allant du soutien chaleureux aux insultes inutiles. Les deuxièmes, tu les ignores, mais les premières te permettent de te raccrocher un peu plus à la réalité et à la dureté de ta vie. Ce n’est pas la première fois que tu touches au côté militant des réseaux sociaux. Il t’a déjà beaucoup aidé, mais maintenant, tu as l’impression de pouvoir aider à ton tour.
Palerme n’a pas beaucoup changé. La ZEN non plus, d’ailleurs. Alors pourquoi y es-tu retourné ?
« Tybalt, s’il te plait, arrête de crier. »
Ta voix sonne peut-être calme, mais tu es en train de bouillir de l’intérieur. C’est difficile d’apprendre à être mère quand tu n’en as jamais ressenti le désir. Quand même maintenant, devant ses yeux bleus et sa bouille d’ange, tu ne ressens rien d’autre qu’une profonde lassitude et une pointe de regret. Mais ce n’est pas à lui de payer tes erreurs. Ce n’est pas à lui de payer comme toi tu as payé pour ton père. Alors tu essayes de tout faire pour briser la boucle, pour être celle qui rompra le cycle de la violence. Il faut que ça s’arrête avec toi. Il faut au moins que tu fasses quelque chose de bien dans ta vie. Alors ce sera lui, cette chose de bien.
1993
Il fait sombre, cette nuit. Il fait froid, surtout. Quand tu renifles, que tes os se glacent, que tes muscles se contractent. C’est douloureux, mais moins que les mots qu’il éructe avec tant de condescendance et de haine au coin des yeux. Tu n’as rien fait de mal, pourtant. Tu as juste dit bonjour au gamin du voisin par la fenêtre. Il avait répondu avec un grand sourire, d’ailleurs. Ça avait éclairé ta journée trop morne pour une enfant de six ans. Mais de toute évidence, c’était suffisant pour attiser la colère de ton père. Pas comme s’il lui fallait des excuses ceci dit. Il t’a toujours fait peur, cet homme, avec son air abrupt et ses yeux fous.
Et te voilà donc à trois heures du matin, dans une salle de bain sans chauffage, trempée de la tête jusqu’au pied dans ton pyjama rose bonbon. Un moyen de t’apprendre, qu’il dit. Un moyen de plus de faire grossir la peur au creux de ton ventre et d’essayer de te rendre docile. Le pire, dans tout ça, c’est qu’elle est douce cette punition. Dans quelques minutes, tu pourras retourner t'enrouler sous un drap, dans le calme relatif de ta chambre. Ce n’est pas toujours aussi simple. Parfois, il faut endurer les coups en plus de l’humiliation. Parfois, il faut endurer la solitude encore plus fortement qu’à l’ordinaire dans le placard de ta chambre. Parfois, encore, tu as l’impression d’être à deux doigts de mourir.
Janvier 2003
Tu ries à gorge déployée, le feu de palette sur le parking comme source de chaleur bien enivrante pour ton coeur battant. Le bruit est tout autour de toi, ça bouge, ça crie, ça hurle, ça danse, et toi, au beau milieu de ce joyeux bordel, tu ries. Cette sensation de légèreté, c’est celle que tu as toujours cherché. Tu es bien entouré, ici. Au calme. Protégée par ces hommes qui se targuent d’être tes grands frères dans la rue. C’est déjà moins dangereux d’accorder ta confiance a eux qu’à ton père. Il n’a eu de cesse, pendant toutes ses années, de s’enfoncer dans le marasme de sa vie. Il a essayé de t’y emmener, plus d’une fois. Mais aujourd’hui, tu es libre. Tu es partie avec un sac à peine rempli sur le dos, et tu as usé de tes mauvaises fréquentations pour revendre l’intégralité de votre appartement. Peu importe s’il hurle en rentrant. Peu importe s’il s’amuse à taper du poing sur le mur. C’est bien tout ce qui lui reste maintenant. Et toi tu es libre, c’est le plus important.
Juin 2003
Libre ? Mais quelle connerie. Comment as-tu pu ne serait-ce que songer à cette possibilité ? Ton corps est pris de soubresaut incontrôlable et pourtant, les larmes ne coulent pas. À moitié nue, en position foetal dans un coin de la pièce, tu lorgnes avec dégoût ton reflet du miroir. Tu es misérable, Daeja. Tu l’es tout les jours, mais c’est encore pire avec cette sensation de crasse impossible à enlever sur ta peau. C’est toujours comme ça, quand tu as payé ton du. Après tout, il faut bien les motiver à te protéger, n’est-ce pas ? Des grands-frères... Des crevards.
2004
« Are you ok, miss ?»
Tu sursautes, le regard sévère et méfiant. Un simple haussement d’épaule pour toute réponse, et tu tournes déjà les talons pour partir. Tu as beau être dans un autre pays, maintenant, la peur est toujours là. Elle gratte ta cage thoracique avec une telle force que tu ignores par quelle force tu arrives encore à marcher. Tout c’est passé si vite. Un départ en catastrophe, de faux papiers à peine assez crédibles pour te laisser quitter le territoire, une direction aléatoire, et te voilà en Irlande, dans cet endroit si différent de la zone industrielle de Palerme. Tout te parait presque trop beau, ici, si on omet le spectre de l’IRA qui plane sur les habitants. Ça, ça ne te change pas beaucoup de la mafia. Il est peut-être temps de grandir, maintenant. Il est peut-être temps de t’en sortir, et d’user des armes qu’on t’a appris à maîtriser. Il n’y a plus que ça à faire, maintenant. Parce qu’à ce stade, c’est ça ou la mort qui t’attend au bout de la route.
2005
Ton nez se fronce avec agacement devant l’article de journal. Et bien. Finalement, ce n’était peut-être pas un si mauvais timing, cette fuite. Maintenant qu’Aodhan est aussi introuvable que toi, tu n’aurais pas fait long feu là bas. Il était bien le seul à être honnête. Le seul à qui tu as pu te confier, qui a compris, et qui a accepté tes défauts comme tes caprices. Enfin… Peut-être un peu moins les caprices. Tu tires négligemment une bouffée de cigarette, plongeant ton regard sur les alentours. Elle est vraiment intrigante cette ville. Elle est à la fois pleine de cliché, avec ce petit café en bas de la tour Eiffel, et à la fois si éloigné de l’image que tu t’en faisais, avec sa crasse et ses habitants peu aimables. Au moins, tu as de quoi faire ici. Ce n’est pas les vieux pervers qui manquent, et ils sont toujours prêt à aligner la monnaie. Et puis, tu as même réussi à trouver un travail dans un club. Une simple serveuse, certes, mais le patron t’as semblé plutôt curieux. Avec un peu de chance, tu pourras apprendre à ses côtés. Ce n’est pas n’importe quel club après tout… C’est le Soleil Noir.
2017
Ta cuillère s’échoue de manière un peu trop dramatique dans ton café, alors que tes yeux s’écarquillent et que ton regard se perd sur le nombre de notifications qui ne cesse de croître sur Twitter. Tu n’imaginais pas une telle avalanche de réaction. Pourtant, ce n’était pas grand chose. C’était juste ton histoire. Un morceau, en tout cas. Ridiculement petit, mais visiblement bien suffisant pour engranger une foule de réactions, allant du soutien chaleureux aux insultes inutiles. Les deuxièmes, tu les ignores, mais les premières te permettent de te raccrocher un peu plus à la réalité et à la dureté de ta vie. Ce n’est pas la première fois que tu touches au côté militant des réseaux sociaux. Il t’a déjà beaucoup aidé, mais maintenant, tu as l’impression de pouvoir aider à ton tour.
2021
Palerme n’a pas beaucoup changé. La ZEN non plus, d’ailleurs. Alors pourquoi y es-tu retourné ?
« Tybalt, s’il te plait, arrête de crier. »
Ta voix sonne peut-être calme, mais tu es en train de bouillir de l’intérieur. C’est difficile d’apprendre à être mère quand tu n’en as jamais ressenti le désir. Quand même maintenant, devant ses yeux bleus et sa bouille d’ange, tu ne ressens rien d’autre qu’une profonde lassitude et une pointe de regret. Mais ce n’est pas à lui de payer tes erreurs. Ce n’est pas à lui de payer comme toi tu as payé pour ton père. Alors tu essayes de tout faire pour briser la boucle, pour être celle qui rompra le cycle de la violence. Il faut que ça s’arrête avec toi. Il faut au moins que tu fasses quelque chose de bien dans ta vie. Alors ce sera lui, cette chose de bien.
Elpis
validation
Et voilà ça y est, tu es des nôtres ! Ca valait quand même le coup de passer un peu de temps sur tout ça, pas vrai ? Comment ? Tu n'as pas encore lu les annexes ? Dans ce cas dépêche-toi de faire un tour ici pour ne pas rater une information importante enfin, petit.e rebelle. Et si tout le reste est fait, tu peux désormais te diriger vite vers les fiches de liens pour créer la tienne, histoire que tout le monde puisse venir te demander des liens et que tu puisses en demander aux autres.
N'hésite pas à explorer un peu les environs, et surtout à faire un petit détour par le flood et le discord si ce n'est pas déjà fait, pour t'intégrer le plus aisément possible à la communauté. Si tu ne sais pas par où commencer, sache que tu as à ta disposition des formulaires pour demander des liens en particulier, des rps aléatoires, pour chercher des rps et signaler des rps libres. Si malgré tout ça tu as toujours des questions, tu peux aussi poser des questions au staff, ici ou par mp. Nous serons toujours là pour t'aider à trouver ta place.
Une fois que tout cela est fait, tu pourras commencer à rp bien sûr, mais aussi poster des scénarios ou des pré-liens, créer ta zone personnage, et tant d'autres choses. Pense à remplir ton profil autant que possible pour que tout le monde puisse connaître ton personnage en un coup d'œil, et surtout, surtout, amuse-toi.
Tu as sans doute remarqué qu'un groupe t'avais été attribué. Tu te demandes pourquoi celui-ci ? Tout le monde se demande. Ce n'est qu'en discutant avec tou.s.tes les autres membres que vous réussirez à percer ce premier secret d'Elpis. Alors à vos enquêtes, et à vos rps !
Contenu sponsorisé
Daeja Dis | Emilia ClarkeDum Spiro, Spero :: The Beginning :: Présentations :: Validées
permissions de ce forum :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|