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scatach o'shea | aline kovalenkoDum Spiro, Spero :: The Beginning :: Présentations :: Validées

Scatach O'Shea

16.04.21 16:33

scatach o'shea

alina kovalenko | elle
nom c'est le nom de famille de sa mère, qu'elle porte, pour ce que ça vaut - le nom de famille de celle qui l'a mis au monde, de celle qui n'est rien (de celle qui est tout) : o'shea prénom(s) ombre dans le quotidien des autres, qui vient et qui repart sans davantage de considération, elle porte aussi bien son prénom qu'elle le porte fièrement, scatach surnom(s) scar est le surnom qui a fini par lui être attribué par quelques rares personnes date et lieu de naissance elle a vu le jour le 17 janvier 1998 dans un village d'Irlande  âge elle vit sur cette terre depuis 22 longues années nationalité et origines elle est irlandaise tout comme sa mère, sans aucun connaissance de son père métier ou études scatach, elle n'est pas douée pour les études, n'aime pas les bancs d'école, alors elle s'exprime autrement, sur la glace, patineuse artistique et elle s'oublie le temps de quelques soirées, elle s'oublie et se prétend autre personne lorsqu'elle est escorte orientation sexuelle bisexuelle ; elle n'a jamais vraiment pris le temps de se questionner davantage statut marital scatach est cet électron libre qu'on ne saisit pas, cet électron libre instable et violent, qu'on ne sait pas supporter, qu'on ne sait pas accepter, elle est dure à vivre, il faut l'avouer, alors elle est célibataire type de logement c'est la désolation qui règne sur son logement, où le lave-linge fait un bruit d'enfer, le robinet fuit lorsqu'on l'utilise, logement à l'isolation presque qu'absent, aux murs bien trop fins, mais c'est son logement, malgré sa pauvreté vit avec ses deux rats et son phalenger volant à Palerme depuis 6 ans signes particuliers un "A" inscrit sur son poignet ; et multiples cicatrices continuellement masquées sous des vêtements longs niveau de célébrité 5/10 (elle est patineuse artistique en plus d'être escorte, alors elle s'est quand même fait un petit réseau de contact)

hang onto burning wires we don't care anymore


anecdotes
notes personnelles
rpgiste

ANECDOTES

one | scatach, c'est un ouragan; c'est une tempête; elle dévaste tout sur son passage sans jamais que ce soit volontaire et pourtant. scatach, c'est la souffrance qui règne dans son regard et le vide qui résonne en elle, c'est le corps frêle qu'elle traîne comme fardeau et les diverses addictions qu'elle garde tout près d'elle, qu'elle préserve comme unique particularité.  scatach est malade, mais les impulsions déconnantes de son cerveau sont ce qui la caractérise et elle est terrifiée à l'idée d'un jour ressemble à n'importe qui d'autre; alors elle s'accroche désespérement à chaque douleur, chaque faille de son univers, à ce qui la tire vers le bas; pour être éternellement unique two | scatach, c'est un puit d'effrois et de craintes, c'est une contradiction qui existe - un paradoxe à elle toute seule, c'est un chaton paumé, égaré, qui se transforme en tigre enragé lorsqu'on tente de l'aider; et sa crainte de l'abandon qui la pousse à rejeter le monde entier pour ne pas prendre la chance d'être blessée three | elle n'a jamais vraiment su ce qu'elle voulait dans la vie, même si elle prétend le contraire à qui veut bien l'entendre four | elle a eu son phalenger volant avant ses deux rats. le premier a 3 ans et est toujours avec Scatach, les rats ont tous les deux six mois et elle les amène avec elle quand elle le peut. son phalenger volant porte le nom de Monaxia (solitude en grec). ses deux rats sont des rats albinos assez joueurs, ce sont des mâles nommés médor et ice. five | il y a de très grandes chances de la retrouver dans un bar après vingt-deux heures ; scatach rentre très rarement seule (et pourtant, clame détester la société) ; c'est dans un bar qu'elle a rencontré Drake - qu'elle a aimé sans avoué (ou a-t-elle vraiment aimé ?), qu'elle l'a détesté parce qu'il l'avait abandonné ou telle était sa version de l'histoiresix | elle n'a jamais connu son père et n'a jamais souhaité le connaître, elle le déteste et n'en parlera jamais seven |scatach, elle est violente et elle n'hésite généralement pas à lancer les hostilités - et pourtant, son corps frêle et fragile ne sait pas encaisser les coups (il n'est pas rare de la voir à l'hôpital pour quelques membres fracturés)  eight | scatach, on a peur qu'elle parte au vent quand on l'observe, elle apparaît si mince et elle clamera toujours "c'est obligatoire pour pouvoir faire du patinage artistique sans problème", mais scatach, elle est paumée et elle essaie de tout contrôler - y compris son alimentation, et son mode de vie (à l'excès) nine | scatach, elle est torturée et elle a tendance à dire que même si elle respire, elle ne vit pas; mais sur la glace, scatach revit - sur la glace, elle est libre; elle est elle-même; elle n'est plus toutes les attentes, la pression, elle n'est plus une déception, elle n'est plus ce qui ne va pas dans sa tête, sur la glace, elle est elle-même; et dans sa vulnérabilité retrouvée, elle est forte ; c'est sous son surnom Scar qu'on la connaît, dans le monde de la nuit; jamais sous son prénom et nom entiersten | quand elle est escorte, ce n'est pas Scatach; ce n'est pas la fille paumée qui ne sait pas quoi faire de sa vie - quand elle assume son métier de nuit, c'est une autre personne; c'est une Scatach qui a confiance en elle, qui est confiante, qui n'a pas peur, c'est une femme, elle sait comment faire plaisir aux clients, elle sait comment les rendre satisfaits, elle n'est plus fragile, elle n'est plus torturée, elle est une autre personne; elle joue un rôle eleven | scatach, elle ressent tout aux extrêmes, elle baigne dans les extrêmes et elle s'y perd; les détails prennent une importance imprévue. elle est beaucoup trop sensible et les remarques sont très souvent mal interprétées. mais elle est loyale, scatach, quand elle s'attache. elle irait brûler en enfer pour pouvoir suivre les personnes aimées. et parfois, elle est vide. elle ressent ce vide qui la rend étrangement distante. twelve |son appartement, pour scatach, c'est une merveille; parce qu'elle a enfin un "chez soi" ; scatach, elle a pris la fuite du foyer familial alors qu'elle avait dix ans, et elle a trouvé des amis pour l'héberger, mais ce n'était pas stable comme vie; scatach n'a jamais connu la stabilité thirteen | elle aime le froid, elle aime le froid quand elle patine, elle aime le froid qui règne dans son appartement, et l'eau froide - elle a toujours préféré le froid à la chaleur qui la rend encore plus irritable qu'elle ne l'est déjà fourteen | la nature la fascine; que ce soit les aurores boréales ou les tsunamis, les manifestations violentes ou celles délicates; la nature la fascine sous toutes ses formes ; elle possède des boules de neige sur une étagère de sa bibliothèque fifteen| scatach, elle combat les flammes par les flammes, elle s'impose dans les extrêmes et ne vit que par eux, elle se perd - elle entraîne les autres dans sa chute, elle est comme ça. elle s'accroche indéfiniment, éternellement, et ne vit que de l'adrénaline qui pulse à ses tempes, de la colère au bout de ses doigts, des émotions qui se succèdent si rapidement, qu'elle ne peut jamais décrire; scatach n'est pas parfaite; scatach est seulement beaucoup trop humaine et rêverait d'être quelqu'un d'autre tous les jours où ses yeux s'ouvrent sur cette réalité un peu trop amère sixteen| scatach, elle ne tient pas en place, elle doit toujours bouger d'une façon ou d'une autre; un tapotement de doigt, un balancement d'avant en arrière ou de gauche à droit, un tremblement de la jambe, se lever, peu importe - tant que son corps se retrouve en mouvement fifteen| scatach, elle est blanche, elle est porcelaine et pourtant, sa peau jamais ne brûle sous les rayons du soleil; elle ne connaît pas les désagréments des coups de soleil - elle ne connaît pas les désagréments de la peau qui brûle, qui pèle, cette douleur caractéristique. mais scatach, elle semble continuellement plongée dans un hiver qui n'en finit plus puisqu'elle a toujours froid; toujours portant une veste même lors des chaleurs de l'été (don d'eplis)

VUE SUR ELPIS

Scatach, elle se berce des mythes et légendes depuis toujours; alors elle s'est plongée dans celles-ci lorsqu'elle est arrivée ici. Elle croit, elle croit fermement que les esprits partagent leur vie, elle croit qu'ils sont tout près, qu'ils les entendent, les observent - elle croit qu'il y a plus que ce que l'on peut voir (mais elle ne pense pas que l'on puisse, justement le voir, elle ne croit pas aux pouvoirs, elle ne croit pas que l'on puisse communiquer avec). Elle observe d'un oeil attendri les histoires de ceux qui affirment parler avec ce qu'elle appelle "l'autre monde" et elle s'imagine que dans ces esprits, il y en a peut-être qui essaie de veiller sur elle. Elle se berce d'illusions d'une absence de solitude en se disant qu'ils l'entourent.
Scatach, elle croit aux légendes. Mais elle ne croit pas à ceux qui prétendent avoir des pouvoirs; elle se dit que personne n'est sorti d'un livre d'Harry Potter ou autre et que les pouvoirs, eux, demeurent de l'ordre de l'imaginaire.

NOTES PERSO

Hey,
Je sais pas trop comment commencer la lettre.
J'avouerais que j'ai recommencé à plusieurs reprises et que j'ai gaspillé du papier pour le coup. Je ne savais pas trop comment débuter. "Grand-père" me semblait beaucoup trop formel pour nous. "Grand-papa" me semblait... je sais pas, ça ne s'accordait pas. Ça ne résonnait pas. Ça ne sonnait pas "bien". Alors j'ai raturé. Et j'ai pas trouvé. Alors "hey".
Hey,
Tu as toujours été là pour moi, tu sais ? Je pense que je n'ai jamais vraiment pris le temps de te remercier et pourtant, tu as été pour moi le père que je n'ai jamais eu et à vrai dire, la mère que je n'ai jamais eu. Tu ne m'as jamais ignoré même quand je t'engueulais, même quand je frappais, même quand je m'énervais et que tu ne savais pas comment réagir. Tu n'es pas parti quand tu as dû me mener à l'hôpital à tellement de reprises. Parce que c'est toi qui es venu, pas elle.
Je ne sais pas pourquoi je porte son nom. Je ne devrais même pas porter le nom de ma mère, ni de mon père. Et pourtant, j'ai pas le coeur de le changer. Ça me ferait beaucoup trop mal, ça rendrait tout ça trop réel je pense.
J'ai mal, tu le sais. Ça ne change pas. Peu importe ce qu'ils disent et font, j'ai toujours mal, tu sais ? Ça ne part pas. Y'a quelque chose de brisé chez moi. Et ça ne va pas changer je pense. Mais j'ai besoin de croire que c'est cette Irlande qui me détruit, qui me brise.

J'ai un peu perdu ce que je voulais dire en cours de route, mais... oui, ça me revient. Je pars. C'est brusque comme annonce, j'en ai conscience, mais je ne voulais pas me perdre de nouveau. Mais je peux expliquer maintenant. J'ai un ami (et je sais ce que tu penses de mes amis) qui s'en va en Silice et du coup, je vais avec lui.
Je pense que je peux me reconstruire là-bas et même si je ne peux pas le faire, au moins j'aurais essayé et loin de l'Irlande, peut-être que je peux apprendre à être moi-même ? Ou être un peu moins moi, je ne sais pas encore.
Je suis fatiguée de me fuir, et j'espère peut-être qu'un jour je pourrais être en paix avec les démons qui m'étouffent, mais pour le moment, ils me hurlent de fuir et je ne peux que les écouter.

Je suis désolée.
Je n'ai pas le courage de t'affronter. Tu as toujours été là et tu as toujours pris soin de moi quand je rentrais blessée. Quand je rentrais sans rien dire, en pleurs, en panique, quand je me renfermais sur moi-même et que tu t'inquiétais. Tu as toujours été le seul et je pense que c'est pour ça que je ne peux pas t'affronter, parce que je ne pourrais pas supporter que toi aussi, tu me regardes avec de la déception dans les yeux. Elle m'a trop longtemps regardé comme ça. Je sais qu'elle aurait voulu une autre fille, une meilleure fille, une fille un peu plus stable, un peu plus studieuse, un plus plus gentille, un peu moins effrontée, un peu moins colérique, un peu plus de ce que je ne suis pas et un peu moins de moi. Mais je ne suis pas cette fille parfaite et je ne le serais jamais alors je veux m'éloigner des attentes que je ne pourrais jamais combler et j'ai peur de te décevoir toi qui m'as toujours accepté.
Mais je dois partir.

Je sais, la lettre s'éternise et je commence à vraiment fatiguer. En plus, mon ami me dit qu'on doit partir dans 2h, alors j'ai 2h pour t'apporter cette lettre.
Je t'aime, tu sais. Et je te remercie, vraiment, pour tout.
Tu es la seule raison pour laquelle je suis encore en vie.
Je t'appellerais si tu veux encore me parler.

Scatach, ta petite-fille un peu paumée

prénom / pseudo (pronoms)

âge + pays 20 ans + québec personnage inventé crédits écrire ici. tout sur l'artiste je sais pas quoi dire coucou jvm  scatach o'shea | aline kovalenko 4192526335

Scatach O'Shea

16.04.21 16:34

notre histoire sur le bout de ta langue

your heart for takeaway
we're falling apart

Il fait froid.
Elle tremble.

perfection au bout des doigts

Elle tend la main dans le vide, la referme sur les milliers de poussières qui se trouvent dans les airs; n'a que le silence pour faire écho à la détresse qui résonne dans son coeur, dans son esprit - que le silence pour tenter de guider son âme égarée vers le chemin de la liberté.
(mais elle est un oiseau en cage aux ailes déchirées)
Elle se replie sur elle-même, cherche à disparaître, s'envoler en fumée, tomber en cendres. Les tremblements s'amplifient et les différents couvertures ne suffisent pas à la réchauffer - le froid attrape ses os, elle est un glaçon.
Elle est en parfait contrôle.
(Elle n'est plus rien)

Ici, ils sont perdus;
Ils sont tous comme elle - ils sont des âmes qui n'ont pas trouvé la lueur et qui se sont enfoncés dans les méandres de souffrances aussi variées que sévères. Ici, elle n'est pas unique, elle est une parmi tant d'autres. Ici, elle étouffe.

On lui demande de parler, on lui demande de raconter, comme si cracher dans un cabinet austère les détours d'une vie ratée suffirait à effacer les démons qui entourent, qui pourchassent, qu'elle serre tout contre elle pour ne jamais véritablement être seule. On lui demande de se livrer, de faire confiance aux inconnus aux titres qui ne valent rien à ses yeux; on espère qu'elle pense qu'on puisse la sauver.
On la plonge dans les flammes de l'enfer en espérant qu'elle accepte de se livrer pour qu'on lui offre une main l'attirant vers la lumière.

Elle est ici pour lui.

Elle est ici pour la seule main tendue qu'elle ait jamais attrapée, pour sa stabilité, pour les bras qui l'entourent quand elle revient, paumée, perdue, le visage marqué et les bras abîmés, écorchés, le coeur en miettes, en lambeaux. Elle est ici pour l'apaiser, pour le réconforter, pour « essayer » (sans jamais vraiment essayer).

Le soleil s'est éteint depuis longtemps et pourtant, le jour continue de se lever sur sa douce Irlande, sa cruelle Irlande.
Irlande,
là où elle est née;
là où elle est morte;
là où elle respire; où elle étouffe et se débat contre des chaines qu'elle s'est autrefois imposée et dont elle a perdu la clé;

Cette clé est loin, mais elle est pourtant terriblement proche. Elle est dans une prison qui n'a de place que pour son corps - et encore, parfois, les murs se rapprochent, elle doit se recroqueviller sur elle-même pour ne pas être écrasée. Cette clé est à portée de main, on lui demande de la prendre, on lui demande de l'utiliser;
Mais à vivre dans le noir, on a peur de la lumière;
À vivre unique, on a peur d'être un comme les autres.

Quand elle s'assit dans leur bureau, on veut qu'elle rejette la faute sur ses parents; on lui dit que la cause se trouve là, que sa famille éclatée, envolée, que cette famille qui n'en est pas une à ses yeux est la cause de tous ses maux. Parfois, on lui dit que c'est génétique, que ce n'est pas sa faute, on essaie de la déculpabiliser - on essaie de lui faire croire qu'elle n'est pas un monstre (mais elle ne les croit pas - elle ne croit que son propre coeur qui bat toujours aujourd'hui encore). On lui dit que si elle prend des médicaments, elle sera plus calme, plus douce, qu'elle serait plus stable, et qu'elle pourrait se découvrir.
On essaie de la bercer dans des mensonges pour l'effacer; pour que ses colères n'existent plus, pour que son corps ne manque plus de s'envoler au vent, pour que le contrôle se dérobe à ses mains fragilisées par le temps. Elle ne cède pas.
Elle ne cède jamais, Scatach.

Elle leur dit toujours qu'elle n'a pas de père, qu'elle n'a pas de mère. Elle a juste un grand-père qui l'a toujours recueilli. Elle leur dit toujours que peu importe qui l'a mise au monde, pour elle, ils sont morts.
Enfant mal-aimée, enfant difficile à aimer, enfant abandonnée. Père qui n'a jamais assumé ses responsabilités, chèques envoyés comme unique contact; mère incapable d'assumer un enfant pas comme les autres, trouvant refuge dans l'ignorance d'une détresse grandissante.

On lui dit que ce n'est pas elle; mais elle ne comprend pas comment ça peut être autre chose que sa personne. D'aussi loin qu'elle puisse se souvenir, dans la brume de sa mémoire, elle a toujours été comme ça.
Enfant turbulent, enfant insupportable - enfant multipliant les crises, jusqu'à ce qu'on lui dise qu'elle avait un trouble oppositionnel avec provocation; jamais faire ce qu'on disait et ça lui semblait, à l'époque, parfaitement logique de se fracasser la tête contre le mur lorsque la colère bouillonnait en elle.
Elle n'avait jamais su comment s'exprimer, aujourd'hui toujours ne sait pas.

Elle tend la main, elle la laisse dans les airs, la ramène contre elle, s'enroule dans les couvertures en tentant de chasser le froid qui la tient prisonnière. Le silence qui résonne dans sa chambre la tue autant qu'elle le fait de ses propres mains, creuse le vide qui résonne et la dévore entière, et la solitude l'épuise. Elle ferme les yeux, ses os s'entrechoquant entre eux, son ventre réclamant une nourriture qui ne sera jamais accordée et elle prie les dieux de pouvoir trouver Morphée rapidement.
Elle veut s'envoler dans un sommeil sans fin, mais surtout sans faim.

Que son corps oublie qu'il faut être nourri; qu'on la laisse s'affamer en paix, s'affamer d'amour, d'espoir, de rêves, s'affamer d'ambition et de nourriture, s'affamer d'une vie qui n'est pas pour elle pour un jour peut-être s'évanouir en silence; parce que de toute façon;
elle ne manquerait à personne,

i didn't want you to be superman,
i only want you to hold my hand


Elle referme ses bras sur son corps et les larmes coulent sur ses joues pâles, blanches. Ses yeux sont éteints, elle ne sait plus pourquoi elle est là; elle le revoit et elle veut lui demander de l'attraper.
Scatach a aimé, ici, elle a rencontré une autre personne aussi perdue qu'elle, un être humain qui ne savait plus où il allait, Scatach l'a aimé de toutes ses forces sans savoir comment aimer. Elle n'a toujours connu que l'abandon et l'ignorance - on ne lui a jamais appris ce qu'était une véritable relation (et ce n'était pas ici qu'elle allait l'apprendre)
elle l'a aimé
elle l'a perdu
De nouveau seule dans son lit, n'ayant que ses bras pour la bercer.

Vie avortée;
Yeux injectés de sang;
Corps en feu et veines réclamant;
En ces couloirs lugubres, elle n'a pas accès à cette euphorie qui lui permet d'oublier, effacer qui elle est quelque instant, elle ne peut pas boire, elle ne peut pas s'envoler vers des nuages artificiels qui l'abandonnent toujours avant la fin de la soirée, ou de la matinée; elle ne peut pas se retrouver dans les fêtes où elle traînait toujours, prendre ce qu'on lui donnait. Elle ne peut que subir les crises de manque et espérer pouvoir un jour sortir de là.

Elle doit aller mieux, pour s'enfuir.
Mais elle veut juste retomber.

Elle avait déjà été admise ici auparavant. Ce n'est pas son premier voyage en ces lieux, sans doute par contre son dernier parce que bientôt, bientôt elle aurait la majorité et bientôt, elle s'en irait - elle quitterait l'Irlande pour rêver grand, pour espérer un peu; pour s'aventurer en dehors de cette Irlande natale et effacer de sa mémoire une mère qui n'en avait pas été une.
Scatach n'avait jamais été battue, elle n'avait jamais rien eu comme mauvais traitement, mais l'indifférence et l'ignorance avaient été pires que tous les éclats de colère et cet étincelle de déception et de regret de son existence brillant dans les yeux de celle qui l'avait mise au monde - ça avait toujours réussi à l'achever.
Si bien que Scatach avait décidé de ne plus vivre sous le même toit qu'elle pour ne plus la croiser.

Des amis, des connaissances, des fréquentions - souvent plus vieilles qu'elles, souvent des majeurs connus au travers des plus vieux de l'école. C'étaient avec eux qu'elle était rapidement tombées dans l'exutoire qui devint son propre enfer, mais celui qu'elle voulait continuer à côtoyer.
Ce fut la main tendue de son grand-père qui l'avait supplié une première fois pour qu'elle soit sauvée, pour qu'elle soit aidée; c'était son inquiétude, sa douleur qui avaient achevé de la faire approuver ce séjour et elle avait laissé entre les mains de son sauveur toutes les tâches nécessaires pour la faire entrer.

La première fois, Scatach était restée que deux mois.
Elle avait treize ans.
La deuxième fois, Scatach était restée une année entière.
Elle venait d'avoir quatorze ans,
La troisième fois, ce fut pour un mois seulement.
C'était quelques mois avant maintenant.
Mais cette fois, non. Ça faisait presque six mois.
Aujourd'hui, elle a seize ans.
(joyeux anniversaire, scatach)

so many thoughts are crowding my head
and i just really want to go to bed


Elle veut virevolter,
Elle veut prétendre à la perfection qu'elle affirme, qu'elle impose - elle veut briller et se courber sous leurs applaudissements. Tournoyer et briller dans une patinoire qui reflète ce qu'elle veut bien montrer.
Scatach, elle patine depuis toujours; et c'est sans doute l'unique beauté de son existence, la magie qui fait étinceller ses yeux, ce à quoi elle s'accroche comme porte de sortie de ce lieu qui la kidnappe de la réalité et qui la protège d'elle-même.
Scatach, elle fait même déjà des tournois en patinage artistique même si elle fait partie de la ligue junior, elle avait trouvé le moyen de s'y faire inscrire par sa mère à force d'en parler à son grand-père qui a toujours été le seul à la voir.

Depuis toujours, elle vole dans le ciel en rêvant d'attraper une étoile.

Elle veut arracher le tube qui la nourrit de force encore une fois;
Elle veut arracher les perfusions pour faire survivre ce corps qui essaie de la tenir en vie; elle veut qu'on la laisse tout abandonner;
Elle veut la liberté de pouvoir choisir si elle doit respirer ou non - et elle veut danser, elle veut danser sur la glace, se perdre dans les figures et oublier qu'elle a un jour été quelqu'un.

before i love you,
i'm gonna leave you


À dix-sept ans, on lui offre la clé de sa liberté et elle se coupe les ailes davantage quand elle retourne aux mêmes endroits, qu'elle fréquente les mêmes personnes et que la rue devient le meilleur moyen d'obtenir de l'argent - avant qu'on l'introduise à une manière bien plus sécuritaire d'effectuer "ce métier"; où elle ne risquait pas de se faire battre à mort par des tarés qui allaient la considérer comme sale, et où elle n'aurait pas toujours se donner (tout allait dépendre des désirs des clients).
À dix-sept ans, elle est libre, mais elle n'a jamais été aussi prisonnière de ses propres pensées. Elle cherche la fin, elle cherche une liberté qui refuse de venir - et elle ne comprend pas, elle jalouse, elle envie tous ceux qui l'entourent, leur reproche leur bonheur et elle revient toujours trouver refuge dans les bras de ce grand-père quand tout dérape, quand tout dégénère, quand la violence éclate et que son corps finit marqué.

Quand elle se détruit autant qu'elle détruit les autres et que ses bras portent les marques de sa haine.

C'est dans cette même année qu'un « ami » déménage, et l'ammène avec elle.
C'est dans cette même année qu'on lui offre la possibilité de s'envoler loin. Elle écrit une lettre, elle la laisse dans la boîte aux lettres de la seule personne qui compte pour elle ici et elle fuit.

Elle abandonne tout et elle espère
s'abandonner
elle-même

(mais on ne peut jamais se fuir)

Elle a fait son nom.
Elle a fait son nom sur la glace, ses patins crissant sur la surface aussi froide que l'était sa propriétaire, celle qui tenait sur eux - elle a fait son nom quand on l'applaudissait, quand elle laissait les étourdissements lui rappeler qu'elle était vivante.
Oui, Scatach, elle a trouvé le moyen de faire son nom.
En Sicile, là où sa vie semblait recommencé - s'arrêter - en Sicile, là où elle a cru pouvoir attraper une nouvelle fois le bonheur entre ses mains, là où il a fui.
Comme toujours - parce que Scatach, elle n'est pas fait pour le bonheur, ne le sera jamais; se complait dans une misère qui lui est que trop familière et la lumière l'effraie plus que ne l'attire. Elle est ce papillon de nuit toujours attiré par la lumière des maisons, mais qui se cache une fois le jour venu.

Elle a fait son nom dans les bars, dans ce réseau plus secret d'escortes, dans le respect de son corps et des envies de ceux qui l'engagaient - elle a fait son nom dans le milieu de la nuit, quand le maquillage relève un peu son teint de porcelaine et que sa minceur provoque autant de compliments que de remarques désobligeantes sur la nécessité d'ajouter de la graisse autour de ses os.
Mais le contrôle se referme violemment sur sa vie - et dans un univers où la seule chose qu'elle peut contrôler est son corps, elle ne relâche pas la prise.
(quitte à perdre contrôle)

Elle a dix-huit ans quand elle se retrouve seule dans cet appartement - quand, avec l'argent qu'elle se fait de ce métier de nuit, elle se retrouve à payer ce loyer parce que son « ami » est parti du jour au lendemain, la délaissant, dans la froideur que la solitude propageait. Cet appartement délavé, délabré, cet appartement aux multiples problèmes, est désormais le sien et elle le chérit plus qu'elle n'a jamais chéri qui que ce soit.
C'est son indépendance,
c'est sa liberté.

Elle a dix-neuf ans quand elle accueille chez elle un bébé phalenger volant, quand il devient son ami le plus proche et qu'elle l'apporte partout où elle allait, l'enveloppant dans des couvertures pour ne pas qu'il prenne froid.
Elle a dix-neuf ans quand elle apprend à cuisiner les recettes nécessaires pour bien nourrir cet animal qui a rejoint sa vie, mieux qu'elle ne s'alimente elle-même.

Elle a vingt ans quand elle se fait frapper par un train; quand ça apparaît comme un accident, quand elle passe trois mois de rééducation pour sa cheville cassée et ses côtes fracturées.
Mais elle n'attend pas longtemps avant de retourner sur la glace - elle affronte la douleur, elle se perd dans les antidouleurs pour ne pas ressentir et elle virevolte, gracieuse, sur cette glace qui est son lieu d'expression.

Elle a vint-deux ans quand elle adopte deux rats en leur préparant une cage merveilleuse pour qu'ils aient tout ce dont ils ont de besoin. Elle les amène parfois avec elle.

Mais surtout, c'est son phalenger volant qui l'accompagne partout. On ne la voit jamais sans lui, sauf peut-être la nuit, dans les bars. Il dort toujours dans la poche de sa veste.

Ezio Galvani

16.04.21 19:07
Trop bien de te revoir par ici scatach o'shea | aline kovalenko 1271636433
Plus qu'à trouver une tête maintenant scatach o'shea | aline kovalenko 4134040199
https://dum-spiro-spero.forumactif.com/t125-ezio-galvani-07-1412

Daeja Dis

17.04.21 18:13
shfushfesf trop content que tu fasses partie de l'aventure toi aussi scatach o'shea | aline kovalenko 1271636433 scatach o'shea | aline kovalenko 1271636433 scatach o'shea | aline kovalenko 1271636433

Bienvenue dans cette nouvelle maison du coup scatach o'shea | aline kovalenko 4134040199 On croit en toi pour trouver une tête maintenant scatach o'shea | aline kovalenko 1048759940
https://dum-spiro-spero.forumactif.com/t144-daeja-dis-07-4322-56

Artemia C. Smeraglia

20.04.21 10:53
jsuis même pas passée ici te souhaiter la (re)bienvenue, quelle modo en mousse scatach o'shea | aline kovalenko 683420935 je découvre scatach avec ce début de fiche et j'ai hâte d'en savoir un peu plus sur elle ! bon courage pour la suite de ta fiche scatach o'shea | aline kovalenko 1271636433
https://dum-spiro-spero.forumactif.com/t121-artemia-c-smeraglia-

Scatach O'Shea

21.04.21 22:18
Merciii à tous !!
J'ai trouvé mon feat grâce à Dante et Artemia, je dois edit mon titre/pan
cc j'ai fini j'attends juste mon avatar je vous aime

Ezio Galvani

23.04.21 19:08

validation

groupe : giada
Mais fallait me prévenir qu'il me faudrait 15 paquets de mouchoirs pour survire à cette fiche  scatach o'shea | aline kovalenko 679748894  scatach o'shea | aline kovalenko 679748894 Je ressens tellement la douleur dans chacun des mots, j'ai juste envie de la voir sourire oh lala scatach o'shea | aline kovalenko 118330965 J'ai beaucoup aimé l'idée de la lettre au grand-père (même si mon cœur s'est à nouveau brisé), j'espère qu'elle va arriver à se sentir un peu mieux à Palerme scatach o'shea | aline kovalenko 4192526335

Et voilà ça y est, tu es des nôtres ! Ca valait quand même le coup de passer un peu de temps sur tout ça, pas vrai ? Comment ? Tu n'as pas encore lu les annexes ? Dans ce cas dépêche-toi de faire un tour ici pour ne pas rater une information importante enfin, petit.e rebelle. Et si tout le reste est fait, tu peux désormais te diriger vite vers les fiches de liens pour créer la tienne, histoire que tout le monde puisse venir te demander des liens et que tu puisses en demander aux autres. scatach o'shea | aline kovalenko 1271636433

N'hésite pas à explorer un peu les environs, et surtout à faire un petit détour par le flood et le discord si ce n'est pas déjà fait, pour t'intégrer le plus aisément possible à la communauté. scatach o'shea | aline kovalenko 1966103824  Si tu ne sais pas par où commencer, sache que tu as à ta disposition des formulaires pour demander des liens en particulier, des rps aléatoires, pour chercher des rps et signaler des rps libres. Si malgré tout ça tu as toujours des questions, tu peux aussi poser des questions au staff, ici ou par mp. Nous serons toujours là pour t'aider à trouver ta place. scatach o'shea | aline kovalenko 3144973026

Une fois que tout cela est fait, tu pourras commencer à rp bien sûr, mais aussi poster des scénarios ou des pré-liens, créer ta zone personnage, et tant d'autres choses. Pense à remplir ton profil autant que possible pour que tout le monde puisse connaître ton personnage en un coup d'œil, et surtout, surtout, amuse-toi. scatach o'shea | aline kovalenko 118330965

Tu as sans doute remarqué qu'un groupe t'avais été attribué. Tu te demandes pourquoi celui-ci ? Tout le monde se demande. Ce n'est qu'en discutant avec tou.s.tes les autres membres que vous réussirez à percer ce premier secret d'Elpis. Alors à vos enquêtes, et à vos rps ! scatach o'shea | aline kovalenko 889411627 scatach o'shea | aline kovalenko 1966103824
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