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Dum Spiro, Spero
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you can sin or spend the night all alone | jakemiaDum Spiro, Spero :: Time and universe :: Flashbacks

Artemia C. Smeraglia

03.06.21 17:58


you can sin or spend the night all alone
« i want to love but my hair smells of war and running and running  »
Rien ne capture l'attention d'Artemia aujourd'hui, et rien ne pourrait l'agacer plus. Elle fait face à une pile de dossiers qui est habituellement bien plus maigre à cette heure de la journée et ses yeux la parcourent pour la deuxième fois, la troisième fois, sans reconnaître les lettres qui la composent. Que devait-elle faire, déjà ? Elle tripote son stylo doré machinalement, fronce les sourcils sur la feuille, sursaute presque quand le stylo tombe au sol. C'est la quatrième fois de la journée qu'il tombe. Elle va faire installer un tapis sous son bureau, c'est décidé. Elle arrêtera de déranger tout le monde en faisant tomber ses affaires.

Heureusement qu'il n'y a que Jake et elle dans ce bureau. Tout le monde a été un peu surpris quand elle a demandé à ce qu'ils aient un bureau commun, alors qu'il est d'usage que le ou la maire se réserve les meilleurs quartiers. Elle n'avait déjà pas prévu de finir sa vie à travailler derrière un bureau, il lui était impensable de passer la journée seule en tête à tête avec ses dossiers. Il y avait sûrement de ça dans les motivations de son choix de Jake pour adjoint. Il y avait d'autres gens peut-être plus désignés pour cette tâche, mais étaient-ils des gens qu'elle aurait apprécié voir aussi souvent ? Certainement pas.

Non pas qu'elle appréciait de voir Jake tout au long de la journée. Elle jette un regard vaguement inquiet vers l'intéressé en se baissant pour ramasser son stylo, prête à s'excuser du dérangement si elle l'entend encore une fois soupirer de dépit. Il ne lève même pas les yeux de son travail. En un sens, elle l'envie un peu. Chaque jour passé à travailler avec lui la conforte dans son choix : Jake est ponctuel, sérieux, efficace, et ils s'accordent définitivement très bien dans leurs décisions. Il n'est toujours pas très drôle, et elle le trouve toujours hilarant. Parfois, elle regrette que les rôles ne soient pas inversés, quand la pression sur ses épaules se fait sentir un peu plus que d'habitude, ou quand certains jours - comme celui-ci - elle ne parvient pas à abattre la tonne de travail qu'elle a. Elle a pourtant bien trop d'ego pour l'avouer, ou trop de fierté pour se montrer faillible.

Elle débouchonne le stylo, prête à annoter le texte qui lui fait face, et pousse un couinement excédé quand toute l'encre s'en échappe et vient tâcher ses doigts, son papier, ses manches blanches et son amour-propre. Cette journée est vraiment nulle, et elle n'en tirera rien.

« Je dois aller me changer. »

Elle a un chemisier de rechange dans l'armoire qui lui fait face, et elle s'y dirige d'un pas assuré avant de ralentir juste devant. Elle éprouve une sensation familière, celle qu'elle ressentait très souvent étant enfant. Un vent d'excitation lui chatouille les narines et elle se sent trépigner intérieurement - exactement comme quand elle sait qu'elle va faire une bêtise. Un sourire irrépressible étire ses lèvres. D'un pas assez lent pour laisser à son adjoint le temps de se tourner vers elle, elle traverse la pièce. Ses mains déboutonnent son chemiser de deux boutons de plus, laissant apparaître sa gorge et sa poitrine couverte d'une mince pièce de lingerie.

« Eh, psst ... »

Elle s'appuie négligemment contre le bureau de Jake, les yeux brillants et la bouche plissée dans une moue charmeuse. Elle n'a plus du tout envie de travailler. Non. Elle a plutôt envie d'embêter Jake.
(c) fadet
https://dum-spiro-spero.forumactif.com/t121-artemia-c-smeraglia-

Jake N. Macnair

12.06.21 14:14






Sa main tremble légèrement alors qu'il repose sa tasse désormais vide sur le bureau. Il est certainement trop tard pour boire un café, encore plus lorsqu'il s'agit du sixième de la journée, et son corps le lui fait sentir. Il veut masquer la fatigue de ses yeux brûlants pour travailler, encore et encore. Il a rempli plus de papiers qu'il ne peut les compter et ses doigts ont tapé plus d'emails qu'il ne peut s'en rappeler, mais il n'est pas encore satisfait. Il a l'impression qu'il ne le sera jamais. Il essaie de trouver une échappatoire dans les dossiers sans fin, il veut combattre le sommeil pour rester ici encore quelques heures plutôt que rentrer dans son loft affreusement vide. 

Il entend Artemia s'agiter un peu, puis le stylo qui tombe. Il ne réagit pas, mais il doit retenir un petit soufflement du nez amusé parce qu'il lui semble bien que c'est la quatrième fois de la journée qu'il entend le bruit du pauvre stylo contre le beau parquet. Elle a l'air un peu distraite aujourd'hui, mais il n'a pas osé lui demander pourquoi. Il en a eu envie pourtant, les mots étaient au bord de ses lèvres plusieurs fois, mais ne sont jamais sortis. Parfois, il aimerait que tout soit plus simple. Que lui soit plus simple. Qu'avoir une conversation informelle avec sa collègue de bureau vienne naturellement au lieu de se torturer l'esprit des heures durant pour au final ne rien dire du tout.

Il se demande souvent si elle regrette son choix de l'avoir choisi, tout en étant persuadé qu'elle aurait raison de le regretter. Il doute de tout. De ses compétences professionnelles dans ce domaine qu'il a étudié de loin, mais qu'il ne connaît pas vraiment. Ils ont la responsabilité d'une ville sur leurs épaules et c'est à la fois excitant et terrifiant. Mais il doute aussi, et surtout, de tout le reste. De ce qu'Artemia peut bien penser de lui, de son visage fermé, de ses sourires plus rares encore que les mots qu'il peut prononcer dans une journée. Il aime ce travail et même s'il n'arrive pas à le montrer et sans qu'il ne sache bien pourquoi, il apprécie d'autant plus travailler avec Artemia. Ils fonctionnent bien tous les deux. Il se raccroche à la mairie et tout ce qu'elle représente pour ne pas sombrer. Il n'a pas envie que tout cela disparaisse. 

Il est finalement obligé de lever les yeux lorsqu'Artemia laisse échapper un petit cri à mi-chemin entre la surprise et l'agacement. Il observe silencieusement l'étendue des dégâts que l'encre a laissé sur son passage avant de replonger dans son dossier. Sa vue est un peu brouillée, sa main vient naturellement attraper sa tasse de café et il doit retenir un soupir de déception en constatant qu'elle est vide. Il ne fait plus vraiment attention à ce qu'il se passe autour de lui, il entend à peine le bruit des pas qui se rapprochent, relève distraitement la tête en sentant une présence près de lui. Et puis, tout à coup, plus rien n'a d'importance qu'Artemia et elle accapare toute son attention.

Il y un instant de flottement où il n'a pas le temps de prendre le contrôle de ses émotions et où il ne peut rien cacher. Ses yeux descendent de son visage mutin vers le haut de sa poitrine dénudée et pendant quelques secondes, il observe cette peau qu'il connaît et les souvenirs de nuits alcoolisées l'envahissent. Elle est belle, désirable, il n'a jamais eu aucun doute là-dessus, mais tout à coup, cette réalisation s'imprime si fortement dans son esprit qu'il a l'impression de ne plus pouvoir penser à autre chose. C'est quand ses yeux retrouvent finalement le regard chocolat qu'il tente de masquer la surprise de son visage et tout ce que la voir ainsi pourrait réveiller en lui. "Tu n'as pas trouvé de haut de rechange ? Je peux te prêter ma veste si tu veux."

Il a toujours mis un point d'honneur à se montrer le plus professionnel possible dans le cadre du travail. Pourtant, lorsqu'il se tourne à nouveau vers Artemia après avoir attrapé sa veste pour la lui tendre, son regard se pose naturellement sur ses clavicules exposées et il se rappelle les baisers qu'il a déjà déposés à cet endroit. Il se souvient qu'elle semblait bien aimer, il se rappelle que sa peau est douce et qu'elle sent bon. Il devrait le voir dans son regard joueur que rien de tout ceci n'est un accident, et au fond, il le sait déjà. Pourtant, il lutte pour garder une contenance. "Tu devrais mettre ça, quelqu'un pourrait rentrer à tout moment." Ils sont certainement tous deux seuls dans la mairie à cette heure avancée, mais qu'importe. Il se lève, se rapproche d'elle pour déposer le vêtement sur les épaules de la brune. Elle est si proche tout à coup et il maudit tout son être d'être si faible face à ses charmes. Il se racle la gorge, un peu gêné. "Tu veux peut-être qu'on regarde le dossier concernant la construction du grand parc ? On devrait avancer dessus au moins une heure, c'est un gros morceau..." Elle n'en a probablement aucune envie et s'il doit être honnête, lui non plus.
(c) DΛNDELION

Artemia C. Smeraglia

17.06.21 22:26


you can sin or spend the night all alone
« i want to love but my hair smells of war and running and running  »
Ils n'ont jamais été proches et sobres en même temps. En tout cas, Artemia en est presque sûre. Ca n'a jamais été que Jake, elle, et une bouteille, et pas toujours dans cet ordre. Alors qu'elle se souvient encore parfaitement de son souffle sur sa peau et de ses mains dans ses cheveux, malgré les années qui les séparent de leurs derniers ébats, envisager Jake sans l'influence de l'alcool, jouer avec ses nerfs alors que pas une goutte de stupéfiant n'est venu perturber ses réactions, tout cela a un goût de renouveau qui la grise. L'air frôle sa poitrine exposée et elle ne peut retenir un frisson lorsqu'il pose les yeux sur elle.

Elle aurait du mal à expliquer de quelle façon Jake lui a manqué. Ils se sont rencontrés il y a des années, lors d'une soirée dont ils ne se souviennent probablement ni l'un ni l'autre, et n'ont cessé de se croiser par la suite sans réellement savoir pourquoi. Ils n'ont échangé que des moqueries et des rabrouements avant de se plaquer à tour de rôle contre le mur d'une allée miteuse ou d'une autre et de finir chez elle ou chez lui. Elle ne restait jamais dormir, au début. Et puis un jour c'est arrivé ; lui ou elle ou peut-être un peu les deux, toujours est-il qu'ils se sont réveillés aux côtés l'un de l'autre et que Jake a pu lui montrer toute l'étendue de son hostilité alors qu'elle n'effaçait pas de sa mémoire les paroles échangées sur l'oreiller. Malgré son sale caractère, Artemia n'avait jamais cessé de trouver Jake très drôle. Et un peu attachant. Ils n'avaient pourtant jamais partagé grand chose de plus que ces moments hors du temps, presque déshumanisés et pourtant addictifs. Jake avait fini par s'éloigner d'elle alors qu'il rendait officielle sa relation avec une danseuse, et Artemia l'avait compris et respecté, et pourtant il avait fini par lui manquer.

Elle a gardé leurs nouvelles relations très professionnelles. Les quelques échanges familiers qu'ils ont eus en sont restés à ça, et ils ont tous les deux respecté leur position en faisant taire toute arrière pensée. Ca ne ferait pas bien dans les pages des magazines ; ça ne ferait pas bien du tout. Alors pourquoi est-ce qu'aujourd'hui elle est à moitié nue devant son bureau avec le regard mutin et la bouche en cœur ?

Peut-être juste pour voir sa réaction. Peut-être parce qu'elle ne l'a pas vu sourire depuis trop longtemps - non pas qu'il l'ait habituée à ses sourires, mais elle arrivait bien à lui en faire craquer un de temps en temps, et voilà qu'elle ne l'a pas vu en arborer un sincère depuis des lustres. Peut-être juste pour se distraire, pour oublier Dante, pour tromper l'ennui. Peut-être pour voir s'il la fait toujours rire. Et s'il te fait toujours rire, Artemia, et puis quoi ?

Il lève les yeux vers elle et elle sait déjà qu'elle va rire. Elle sait déjà que tout ça est une très mauvaise idée, mais le regard de Jake n'est pas morne et terne comme celui d'un chien de chenil alors qu'il pose sur elle des yeux un peu perdus. Elle serre un peu ses bras contre elle, fait ressortir sa poitrine qu'elle aimerait parfois un peu plus grosse. A première vue imperméable à ses avances, son adjoint lui propose sa veste. Quelle idée merveilleuse ! Elle est sûre qu'elle lui irait à merveille.

Il commet l'erreur de se lever pour lui poser le vêtement sur les épaules. Elle l'entend à peine parler de la construction du grand parc ou peut-être du grand pont. Il est assez proche pour qu'elle sente son parfum, trop loin pour qu'elle se laisse enivrer. A la place, elle laisse courir un doigt sur le col de la veste qu'il lui a prêtée.

« Oh merci Jake, tu as raison, je vais l'enfiler. »

Sans le quitter des yeux, elle termine de déboutonner sa chemise et se défait des deux vêtements pour finir en lingerie devant lui. N'importe qui pourrait entrer, s'il n'était pas presque neuf heures et demie. Elle bombe le torse, accroche la veste trop grande pour elle sur l'une de ses épaules.

« Elle est plus chaude que je le pensais ... »

La veste, Artemia ? Elle porte un doigt à sa bouche, le mordille négligemment, cherche le regard de son flegmatique adjoint. Elle se sent rosir un peu, et doit se retenir d'éclater de rire devant l'air qu'il arbore. Comme si la situation était parfaitement naturelle, elle s'appuie contre son bureau, excuse parfaite pour avancer légèrement ses jambes vers Jake jusqu'à, presque, l'effleurer. Elle n'est pas sûre qu'il l'ait remarqué, mais ils jouent déjà ensemble comme ils le faisaient quelques années auparavant.
(c) fadet
https://dum-spiro-spero.forumactif.com/t121-artemia-c-smeraglia-

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