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Dum Spiro, Spero
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carefree with you | drakeDum Spiro, Spero :: Time and universe :: Flashbacks

Jake N. Macnair

03.06.21 19:55






Il ouvre les yeux. Ce n'est pas comme d'habitude, quelque chose a changé. Certainement quelque chose de progressif pour qu'il ne réalise qu'aujourd'hui. Un changement important et pourtant si subtil qu'il lui faut quelques instants pour mettre le doigt dessus. Il se réveille dans son lit, dans sa chambre, dans son loft trop vide. Jusqu'ici, rien de nouveau. Il frotte son visage encore un peu endormi et il se rend compte qu'il ne se sent pas aussi fatigué que d'ordinaire. Comme si cette seule nuit de sommeil avait réussi à rattraper tout l'épuisement d'une vie, au moins en apparence. Il se redresse doucement et finalement, il comprend ce détail qui change tout. Il a l'impression de voir mieux, aujourd'hui. C'est comme si le brouillard sombre qui le suivait partout avait enfin décidé de s'éclipser assez pour lui permettre d'observer le monde plus clairement. Est-ce que tout cela voudrait dire qu'il va mieux, enfin ?

Il ne veut pas y penser. Il a peur d'y penser. De trop vouloir y croire et de tout gâcher. De se réveiller demain matin dans les brumes sans couleur de son esprit et de se dire que finalement, rien n'ira jamais mieux. L'espoir fait vivre dit-on, mais lui a toujours pensé que l'espoir était le sentiment le plus destructeur qui soit. Alors, il ne change rien. Il se lève, il boit son café noir, il fait son sport, il mange son petit-déjeuné protéiné. Un samedi comme un autre. Sauf que ce n'est pas tout à fait un samedi comme un autre et cette réalisation le frappe à nouveau lorsqu'il attrape son téléphone. Il ouvre Instagram, tombe sur une nouvelle photo postée par Athena et, pour une fois, il n'a pas mal au coeur. Elle est belle, elle est rayonnante. Il l'admire un instant avant de laisser son doigt glisser pour passer à la photo suivante. Juste comme cela. Il est passé à autre chose. Son regard accroche alors un cliché d'Artemia et il sourit malgré lui. Il ne sait pas non plus ce que cela veut dire, mais il ne se pose pas plus de questions.

C'est quand le soleil est au plus haut dans le ciel de Palerme qu'il entend du bruit derrière sa porte d'entrée. Il n'attend personne, et d'ailleurs personne ne vient sonner, pourtant le brouhaha ne s'arrête pas. Il pose son café, se lève du canapé et s'approche doucement. Plus rien. Quelques minutes passent et il est à deux doigts d'ignorer le reste du monde et de retourner dans sa bulle lorsqu'il l'entend à nouveau. Il soupire, agacé à l'avance à l'idée de croiser un visiteur perdu et de devoir parler à un autre être humain pour lui expliquer que l'intrus s'est trompé d'appartement. Il prend une grande inspiration, passe un coup de main rapide dans ses cheveux pour s'assurer qu'aucune mèche rebelle ne dépasse avant d'ouvrir la porte.

Il a de nombreuses peurs, Jake. Comme tout le monde. Il y a celles dont il a conscience, comme la peur de l'engagement ou la peur de l'orage. Il y a aussi celles qui restent tapies dans l'ombre ou bien qu'il préfère faire semblant d'ignorer pour se protéger. Et puis, il y a les phobies. Et aussi ridicule soit-elle, une phobie n'est pas contrôlable. Aussi, lorsque ses yeux se posent sur le petit, quoi qu'énorme pour lui, animal velu à huit pattes, toutes pensées cohérentes le quittent et un cri de terreur lui échappe. Son coeur s'emballe, ses yeux se mouillent, il est incapable de bouger. Qui aurait cru que de simples araignées suffiraient à paralyser Jake Macnair ? Manifestement, personne à part son propre frère. Le dit frère qui apparaît soudainement de derrière le mur, le corps plié sous un rire à peine contenu. Et alors, il comprend. Que la raison de son traumatisme n'est rien d'autre qu'un simple jouet en plastique. Et cette fois-ci, s'il y a bien une couleur dans laquelle il voit le monde, c'est en rouge.

"Putain de bordel de merde, Drake." Il est rare de le voir jurer, une occurrence quasi nulle. Pourtant, à cet instant, les mots sortent sans aucune retenu dans son anglais natal et lui font du bien. Lorsqu'il se penche pour attraper le vulgaire jouet pour le lancer sur son petit frère, il n'a plus rien de l'adjoint au maire trop sérieux et tout du grand gamin qui ne se réveille que quelques fois dans l'année. "Je te jure que si tu as filmé ça, tu vas le regretter !" Il lance un regard noir en direction du tatoué, bien que la lueur d'humour dans ses yeux prouvent qu'il ne lui en veut pas vraiment. Juste un tout peu. Un petit peu beaucoup. Il croise ses bras sur son torse en un air faussement menaçant alors que son regard ne quitte pas celui de Drake. "Tu m'expliques pourquoi tu t'es dit que risquer la mort de ton frère par crise cardiaque en ce magnifique samedi était une bonne idée ?"
(c) DΛNDELION

Drake T. Scalabrini

20.06.21 2:22
Carefree with you
   
ft. Jake

   

    Un pas, puis deux, et enfin trois. Tu te tiens devant le mur que tu viens de terminé d’accrocher les quelques dizaines de portait qu’Axel avait fait, et t’avait demandé gentiment d’accrocher, vu que tu étais le plus grand des deux et donc le plus apte à pouvoir les mettre à la bonne hauteur, selon lui. La majorité regroupe des photos prises lors du mariage, avec vos amis, votre famille, avec les gens qui ont été là pour sans aucun doute un des plus beaux jours de ta vie, avec celui où tu avais rencontré Ezio et celui où tu avais retrouvé ton frère. Le mur du salon devient de plus en plus beau au fil des journées, alors que cette maison devient au fil des semaines, chaque jour, un peu plus ton chez toi. Ton regard parcourt les visages de ceux que tu aimes, ceux qui sont partis, mais qui au fond sont toujours là. Niels, Bethany, Athena, Adel… Attrapant ton verre d’eau d’une main, tu soupirs lentement, admirant les portraits ici et là. Le monde vient et repart, et il faut simplement l’accepter. Parce que comme tu l’apprenais, le monde était fait de haut et de bas, et c’est pourquoi à chaque haut, il fallait en profiter comme si c’était la dernière journée. Ça t’avait prit du temps à le remarquer, le réaliser, mais de voir ce mur qui se construit un peu plus chaque jour, avec les gens que tu aimes, ceux qui ont été là à des moments clés de ta vie, ceux qui sont toujours là, ceux qui sont parti te fait réalisé que, au fond, tu étais aimé depuis des années. Une sonnerie retentit, et attrapant ton téléphone, tu éteins l’alarme en souriant. Tu prends ton traitement, tout en venant glissé tes iris sur le portrait que tu viens de finir, il y a de ça à peine quelques jours.

Être mieux dans ta peau, ça te donne la chance de pouvoir être là pour ceux qui ont toujours été là pour toi. Ezio, Dante, Jake, Axel… Tu n’as pas eu de crises depuis un moment, tu n’es pas retombé ni dans l’alcool, ni dans la drogue, et tu n’as même pas manqué une seule séance avec ton psychologue depuis les derniers mois. La vérité, c’est que tu es heureux. La vérité, c’est que depuis un moment, tu te sens simplement bien dans ta peau. Ton sourire devient plus naturel, ton regard est moins fatigué, et en général, tes habitudes de vie sont bien plus seines. C’est dans un moment de sérénité, un de ces moments de paix avec toi-même, que tu avais créé cette peinture à l’intention de celui qui avait été là pour toi depuis le début, ton premier soutient. C’était une peinture réaliste, dans des teins doux et apaisants, de votre famille. Toi, Jake, Blake, et surtout, votre mère adorée, comment tu l’imaginais du moins avec les vagues souvenirs que tu avais d’elle, et les descriptions nombreuses que ton frère t’avait fait pour ne jamais l’oublier. Tu avais rajouté ton chaton, accroché à ton épaule, ainsi qu’un corgi dans les bras de ton frère. Tu avais parsemé le portrait de quelques fleurs, ici et là. Avec ce portrait, tu avais ressortit quelques photos du mariage, de toi et Jake, pour les mettre dans des beaux cadres. Ce n’était ni son anniversaire, ni une date particulière, c’était juste quelque chose, pour lui, pour eux. Parce que après tout, tu n’avais pas besoin de date particulière pour rendre ton frère heureux.

L’idée de l’araignée en jouet, elle, était venue un peu plus tard. Après avoir soigneusement mit le tout dans un grand sac pour les protéger, tu avais eu l’idée que, un cadeau, c’était bien, mais voir l’amusement dans les yeux de ton frère, retrouvé son âme d’enfant, c’était bien mieux. L’araignée avait été une bonne idée pour une mise en scène, mais tu avais voulu faire plus, bien entendu, car toi, tu étais toujours dans l’excès. Tu t’étais procurer deux fusil à eau, et souriant, tu avais tout mit dans un autre sac, tout en te dirigeant vers l’appartement bien trop luxueux que détient ton frère. Tu montes les escaliers, excité comme un gamin, et ce n’est que arrivé proche de la porte, que tu cognes quelques coups. Le brouaha que tu fais fini par alerter ton frère, et tu prépares ton plan rapidement, souriant. Ce n’est que lorsque la porte s’ouvre, que ta malédiction s’infiltre dans le loft, et que, téléphone à la main, tu surprends ton frère avoir la peur de sa vie, que tu éclates de rire. Ton rire se fait brusque, comme celui d’un gamin bien trop fier de son coup, et quand tu reçois l’araignée en plein visage, cela ne t’arrête pas dans ton rire. « Moi aussi, je suis content de te voir! » lances-tu en riant, à ces injures qui brisent totalement l’image si sérieuse que les autres ont de ton frère. « Je n’aurais jamais osé filmer, voyons! » souffles-tu en venant rapidement cacher ton téléphone, riant. C’est de le voir ainsi perdre contenance, de le voir à la fois rire, et à la fois exaspérer, c’est de le voir retrouvé son air de gamin, qui est ta plus grande fierté en ce moment, Drake. « T’en fait pas, j’ai quelque chose pour me faire pardonner! Fait de la place, gentleman! »

Tu rentres dans le loft, déposant tes deux sacs sur le sol en secouant tes cheveux foncés, le regard toujours brillant d’amusement. « Regarde ce que j’ai trouvé, au lieu de faire la tête! » lances-tu en prenant le premier sac, pour sortir les deux fusils à eau que tu achetés ce matin. Tu lui en lances un, toujours en souriant, tout en te redressant, secouant un peu la tête. « Justement, comme tu as dis, on est samedi, et samedi, c’est une journée parfaite pour une bataille d’eau, Jake! » Allant vers le lavabo pour remplir ton fusil à eau, ton regard vient capturer celui de Jake, un grand sourire aux lèvres. « J’espère que tu es prêt à perdre, Jay', parce que le dernier en bas, dans la rue, a perdu! Et je t’assure que je suis un très bon tireur aussi! »

   

   
fait par Blueberry
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