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Dum Spiro, Spero
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Take a breath | Ft. Mikjàll Di ScipioDum Spiro, Spero :: Time and universe :: Flashbacks

Caliel Ortiz

27.06.21 19:32
Take a breath
À jamais le temps coule et s’écoule, glissant inlassablement entre les doigts de tout un chacun. Rien jamais ne l’arrête ou ne l’empêche d’emporter avec lui les êtres qui nous sont les plus chers. Existe-t-il plus ravageur que les grains du sablier ? Et comme si ce n’était pas assez douloureux, notre propre temps ne s'arrête pas non plus, combien même on aimerait. Alors malgré la douleur, malgré le chagrin, il vient toujours le moment de se relever. Même si c’est difficile, si tout parait fade, incolore et sans attrait.

Cela fait maintenant déjà plusieurs semaines que tout l’entourage du jeune Caliel insiste pour qu’il sorte à nouveau de chez lui. À quoi cela sert-il de rester enfermé chez lui, seul, à broyer du noir ? Probablement à rien. C’était même pire. Le silence assourdissant qui régnait dans leur… non, son appartement ne faisait que lui rappeler combien maintenant il était seul. Ce n’était pas un mystère ni une surprise, de toute la famille, il avait été le plus impacté par la disparition d’Eyaël. Quoi de plus normal pour son jumeau ? Mais il était pourtant bel et bien temps qu’il arrête de pleurer la mort de son aîné afin de continuer à vivre sa propre vie. Si les supplications de sa mère n’étaient pas suffisantes, sa thérapeute avait elle aussi demandé à ce qu'il sorte de chez lui. Elle lui avait même sommée de voir du monde cette semaine. Au moins une heure. Pour l’aider, elle lui avait même trouvé un endroit qui, selon elle, allait plaire sûrement au jeune artiste.

C’est ainsi que Caliel, un peu contraint, découvrit l'existence d’un petit café-rencontre. Bien sûr, un peu curieux, il avait fait quelques recherches sur l’endroit avant de s’y rendre. Au début pour connaître les horaires, puis finalement plus intrigué. L’endroit était tenu par un ancien journaliste dont le nom était loin de lui être inconnu. Le plus intéressant était l’activité exacte du café. À force de lire le descriptif, il dut bien avouer qu’on l’avait bien renseigné. L’endroit lui plaisait. Bien sûr, il n’hésita pas à contacter le responsable de l’endroit sur les réseaux sociaux pour glaner plus d'informations.

Voici comment, le mercredi suivant, il se retrouve devant la porte d'entrée de l’établissement. Un peu plus motivée qu’il ne l’imaginait de prime abord, mais toujours vêtue de couleurs ternes comme depuis un moment. C’était peut-être un détail, mais pour quelqu’un qui le connaissait, cela signifiait qu’il n’avait pas totalement sorti la tête de l’eau. Mais un pas après l’autre, il y arriverait. Il ressortirait bientôt avec ses t-shirts plus farfelus que colorés. Mais aujourd’hui, il était au moins déjà sorti.

Entrant d’un pas peu assuré dans le café, son regard parcourt les lieux avec avidité et toujours plus de curiosité. Il détaille mentalement chaque endroit, tout en cherchant où s’installer. En ce milieu d’après-midi, il y a peu de monde. Caliel laisse passer un petit soupir de soulagement. Il n’était pas prêt à affronter une foule d'inconnus. Bien vite, ses pieds le conduisent vers une petite table pour deux où il s’installe en attendant de voir arriver la personne qui tient cet endroit qui lui semble aussi intéressant qu’il l’imaginait.

Mikjàll Di Scipio

03.07.21 23:31
Take a BreathMikjall & CalielAssit dans ton bureau, situé juste dans le fond du café-rencontre, ta plume d’écriture entre les doigts, ton regard est perdu dans les quelques rares photos que tu as réussit à prendre d’Aodhan. La majorité sont flous, tu avoues, et ce malgré ta certaine facilité à prendre des bons clichés. Mais Aodhan a toujours détesté les photos, et la majorité sont prit dans le vas-vite du moment. Et pourtant, ces photos, clairement pas les plus jolies, ni les plus réussites, sont celles que tu préfères. Car c’est spontané, comme Aodhan. Spontané, dans le vif du moment, sans devoir prendre la pause. Spontané, comme cet homme, qui est rentré et sorti de ta vie en un coup de vent. Cet homme dont tu as écris des dizaines de lettres pour. Cet homme qui a torturé ton cœur, mais qui l’a surtout rassuré bien plus que la majorité des gens que tu as connu. Ce même homme qui t’a fait croire, pendant un moment, que la vie valait la peine. Que tu valais la peine. Le même homme qui hante chacun de tes rêves, avec ce souvenir amer de ces lèvres contre les tiennes, celle que tu n’auras plus jamais. Parce que la vie te l’a arraché, pour une deuxième fois, et qu’il se retrouve dans une prison bien trop gardé, bien trop loin. Et que tu ne sais même pas s’il est encore… en vie. Ta main serre la plume entre tes doigts, alors que tu reposes tes iris sur les clichés. Tu as envie de t’y accrocher, car tu ne veux pas imaginer que quelqu’un aille pu venir à bout d’Aodhan. Il est fort. Il est résistant. Il est… Celui qui te comprenais le plus. Et il est celui à qui tu as promis de vivre.

Vivre. Un mot bien compliqué, un mot remplit de tourment. Et pourtant, malgré ton corps parsemé de blessures, malgré tes cicatrices couvrant tes bras, montrant bien ton mal-être tu essaies de vivre. Tu essaies de reprendre en contrôle ta vie, de faire un sens à tout ça. À pourquoi, toi, tu es encore là, alors que ton enfant et ta moitié n’est plus. Alors tu t’accroches. Et c’est de cette envie de vivre que ce café-rencontre est né, au centre-ville du Palerme. Un magnifique café-rencontre, qui t’a couté beaucoup, mais dont tu es réellement fier, bien plus que tous ces articles que tu as écrit. Il s’étale sur deux étages, et au premier étage, il y a quelques tables, des comptoirs avec de la nourriture peu cher, ainsi qu’un petit bar servant quelques cafés et pâtisseries, encore une fois, très peu cher. Les tables sont rassemblés pour faire des petits groupes de discussions, et il y a même un petit coin plus salon avec quelques divans. Les fenêtres sont grandes, pour permettre à la lumière d’y traverser. En haut, c’est l’étage plus réservé aux intervenants que tu as engagé. De grandes tables pour discuter, pour raconter les problèmes survenus par tout ceux qui viennent fréquenter le café rencontre. C’est des ateliers-rencontres surtout géré par des intervenants sociales, qui anime le tout et donne les ressources nécessaires aux gens. Il y a aussi leurs bureaux, en haut, alors que celui que tu as ce trouve en bas.

Sortant justement de ton dit bureau, tu refermes la porte derrière toi pour te diriger vers le petit bar du café. Tu es comme toujours bien habillé, trouvant un certain réconfort à t’habiller dans de beaux habits. Tu as une chemise blanche, manche remontée, mais bien entendu, tu as voilé tes cicatrices avec du maquillage. Tu portes un pantalon noir, et des souliers propres de tout tâches. À ta ceinture, ta montre à gousset pend un peu. Tes yeux rencontre ceux d’un jeune homme, dont tu prends quelques secondes à resituer qui s’est. Tu avoues avoir regardé beaucoup de ces photos sur Instagram, curieux comme tu es, mais le jeune homme fait ce qu’on appel du cosplay, donc il est parfois bien difficile de le reconnaitre sans le tout. Mais son nom te revient, ainsi que votre rencontre prévu. Caliel. Tu lui adresses un signe de tête, lui faisant signe que tu arrives bientôt. « Monsieur…! » Tu te tournes vers le jeune enfant dont tu reconnais très bien étant l’enfant d’un de vos clientes régulières. Il a environ 7 ans, l’âge qu’aurait… ton enfant. L’âge qu’aurait du avoir cette année ton petit ange. Tu te baisses à sa hauteur, souriant. L’enfant te raconte que sa mère est occupée à se chercher un travail aujourd’hui, donc c’est lui qui doit faire les courses, mais qu’il n’a pas vraiment d’argent sur lui. Il te regarde avec ces grands yeux innocents, ces petites mains nerveuses, et tu finis par lui préparer un sac avec quelques petites choses ici et là. L’enfant te remercie dans un rire communicatif, qui te fait à ton tour rire un peu. Tu le vois partir en courant, son sac contre lui, et pendant un moment, tes iris brillent de cette tristesse que tu tentes chaque jour de cacher. Mais tu secoues vite la tête, pour retrouver tes esprits et rejoindre le jeune homme qui t’attend. « Bonjour, désolé pour l’attente! Tu es bien Caliel? Je suis Mikjall, patron du café. » souffles-tu en souriant, tendant la main vers le jeune homme. Vous vous serrez la main, et tu viens t’assoir à ses côtés, après lui avoir proposé café, thé ou eau, bien entendu. « Je suis heureux de vous voir… Et très heureux que vous vous intéressiez au café. J’ai cru comprendre que vous étiez intéressé par le concept? Curieux peut-être? Est-ce que c’est quelqu’un qui vous as conseillé de venir ici? »

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