Chung-Hee Park | Lim SejunDum Spiro, Spero :: The Beginning :: Présentations
Chung-Hee Park
Chung-Hee Park
Eonjena we rushin, feelin' high endorphin yeah
ANECDOTES
VUE SUR ELPIS
Tu as beaucoup plus difficile de croire aux médiums, ou ceux qui prétendent avoir des pouvoirs. Pour toi, les pensées des gens sont en liaison avec celui qui n'est qu'un tout, l'amour pur. Toutes les actions, bonnes ou mauvaises sont jugées sous une justice divine. Pour toi, qui fait le mal, le récolte. Qui fait le bien, le récolte. Alors cette histoire de pouvoirs, c'est un peu poussé. Quoi que... Tu ne l'avoue pas, mais je suis sûre que tu as déjà eu des doutes à ce propos.
NOTES PERSO
Mao (Elle)
Chung-Hee Park
notre histoire sur le bout de ta langue
Si je racontais ta vie maintenant ? Tu n'aimes pas vraiment en parler. Enfin, pas le passé en tout cas ; tu grimaces toujours quand on passe par cette case. Tu es né ici, en Italie. Je ne sais pas où d'ailleurs, tu ne l'as jamais dit et je crois que tu vas emporter cette info jusque dans la tombe. Tes parents sont Coréens, ils sont arrivés en Italie il y a presque vingt ans, avant que tu naisses. Tu m'as déjà parlé de la signification de ton prénom, une fois ou deux. Brillant, rayonnant je crois. Pourtant, de ce que tu m'as raconté, ta vie n'a pas été que de brillance. Ah oui, je t'entends rigoler à mon jeu de mot pourrit.
Tes parents sont très conservateurs, ils ont la culture de leur pays qui coule dans leurs veines. Tout ce que tu devais faire, tu devais le faire parfaitement. De ce que tu m'en a raconter, tu n'avais pas le droit de faire de 'folies', ni de vivre une vie d'adolescent normal. Je crois qu'un soir, tu m'as dit en riant tristement que tu t'étais déjà demandé si ils t'avaient réellement aimé. Je n'ai pas eu de réponse à cette question, je ne le savais pas moi-même. Ta vie en tant que Euro-Coréen a commencé quand tu as passé seize ans. Tu voulais faire des journées avec tes amis d'école, mais tes parents te forçaient à étudier, à ne pas te relâcher. Ce devait être tellement difficile, je ne peux imaginer à quel point. Au final, j'ai trouvé un côté de tes parents très dénaturé. Tu avais le droit de vivre, pas de rester enfermé dans ta chambre, le nez dans tes bouquins. Je n'ai pu que très bien comprendre pourquoi, que lorsque tu avais dix sept ans, tu as fugué de chez toi. Tu m'as dit qu'il y a eu une dispute, une énorme dispute même, mais tu ne m'as jamais dit pour quelle cause ; même si intuitivement, j'avais en tête une histoire sur ta bisexualité et le fait que tu voulais vivre comme une personne normale, pas comme un robot.
Tu as donc pris ton sac et tu es parti. Tu as tout laissé derrière toi : tes amis, tes études, l'école, ta vie. Tu as pris un billet de train, un aller simple, où celui-ci t'emmènera. C'est comme ça que tu es arrivé ici, en Sicile. Loin de tes parents, loin de tout, là où personne ne te connaissait. Et c'est là que tu as connu le pire aussi. Si jeune, tu n'as jamais tenu un boulot, personne ne te voulait, pas assez expérimenté, trop jeune, trop ci, trop ça. Tu as fini dans la rue. Tu n'avais plus rien, tu as failli abandonner, tellement de fois à cause de ça. Tu rigoles de cette phase de ta vie, si longue, si difficile, en prétextant que c'était comme une épreuve, ou un rite vers la lumière. J'ai trouvé ça très con la première fois, aujourd'hui, je suis contente de te connaître mieux que ça. Tu as constaté au bout de plusieurs mois que tes parents n'avaient jamais essayé de te retrouver, de toute façon tu étais beaucoup trop loin pour que l'on te retrouve, tu m'as dit ironiquement qu'on avait vite bouclé le dossier. Durant tes années à errer dans la rue et dormir dans des cartons, te nourrir dans ce qu'on appelle "la soupe populaire des sans abris", tu as failli toucher à la drogue et l'alcool. Mais quand tu voyais autour de toi les gens devenir des déchets et s'empêcher de se nourrir pour des "démons", tu as refusé de devenir une loque. Malheureusement, il a fallu t'en sortir, tu m'as avoué que la période la plus gênante de ta vie fut d'avoir été Escort boy. Je ne t'en veux pas pour ça, il fallait bien que tu reprennes les rennes de ta vie. Tu as fait ça, si je me souviens bien, pendant plus ou moins deux ans, jusqu'à ce que tu rencontre le père Fabrizio. Tu étais entré dans son église, tu ne savais pourquoi, - aujourd'hui tu dirais que c'était un signe- et tu y es resté des heures, sans bouger, assis sur un banc, à fixer Jésus sur sa croix. Quand il est arrivé, tenant des bougies dans ses bras, il t'a observé un court instant avant de venir vers toi et te parler. Tu m'as avouer avoir pleuré, avoir lâcher tout ce que tu avais sur le cœur, à quel point ta vie était un enfer. Et il t'a répondu que la vie nous donne toujours des leçons, que Dieu est omniprésent et que les chemins que l'on choisit, ce n'est pas lui qui les inculque. Enfin, je me rappelle pas vraiment ce que tu m'as dit, mais je me rappelle que tout ça t'a marqué. Cette discussion a changé ta vision des choses, de la vie, de tout. Tu t'es remis en question, entièrement. Tu as quitté la rue, tu as quitté ton job instable, tu es allé vivre un peu chez le prêtre. Au moins le temps de t'aider à t'en sortir. À vingt-et-un ans, tu as passé une formation, tu as pris le chemin des salles de sport, et tu es sorti vainqueur, une certification en main d'agent de sécurité. Tu as gardé contact avec le prêtre, il reste ton mentor, une personne très proche de toi que tu admires toujours. Tu as enfin une vie stable, un boulot stable et tu fais du sport.
Tu es tombé dans les soirées que tu apprécies tant un soir, alors que tu avais pris un petit boulot de videur à la sortie d'une boîte de nuit. Cet homme, pourtant très élégant en costume avait calé sur toi. Il avait allumé sa cigarette et t'avait accosté, sagement d'abord, puis il t'a rentré dedans. D'abord professionnel, il n'a pourtant pas démordu, il t'a donné sa carte. Pendant une semaine ou deux, tu y a réfléchi longuement en te demandant si c'était bien ou mal. Mais tu refoules une frustration en toi depuis toujours. Tu ne me l'as jamais explicitement dit, mais je l'ai vu au fond de ton regard. La première fois, tu a failli prendre la fuite, tu étais gêné. Puis cet homme t'a mis en confiance, a chassé tes inhibitions et a fait de toi cet être si sensuel que tu es. Même tes paroles le sont et on a envie très souvent de gouter à tes lèvres lorsque tu parles comme ça. Cela fait deux ans maintenant que tu vis comme ça, que tu vis avec ce petit secret. Et tu sais quoi ? Je trouve cela incroyablement sexy.
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